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Quant au cinéaste, il y a expérimenté une nouvelle manière de : "Avec l'échec de Parc, j'ai compris qu'il fallait me émotionnellement du public, sans céder sur l'essentiel. davantage la vision d'ensemble plut?t que l'impact de chaque séquence. Cela revient à que je substitue une écriture romanesque à une écriture poétique. Par ailleurs, je revendique l'esprit épique du film d'aventures, entre documentaire et western." Il semblerait que les premiers spectateurs du film aient été conquis par ce des Pallières new wave, à par Régine Vial, des Films du Losange, qui distribuera le film sur une centaine de copies lors de sa [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] sortie, le 3 juillet prochain.
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Chaque année, dans le saint des saints de la compétition cannoise, on découvre un cinéaste dont l'honnête homme a, au mieux, oublié l'existence. En général, ce relatif anonymat va de pair avec le degré de radicalité du créateur, qui le rend plus ou moins soluble dans l'eau du marché. Par tradition [url=http://www.mansmanifesto.fr/category/doudoune-moncler-homme/]doudoune moncler homme[/url] donc, le plus grand festival de du monde consacre une place à la trouble engeance, avec l'espoir de la acceptable par un plus large public. Dans l'agenda du festival, la programmation de ces vilains petits canards est [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] généralement tardive, [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] intervenant après la cl?ture du marché du film et le départ des poètes qui le peuplent. Histoire d', pour le festival comme pour l'impétrant, un éventuel concert de couacs.
Film magnifique pour une poignée de commentateurs, soutenu sans par ses partenaires financiers (de Canal+ au distributeur Ad Vitam), Parc n'en est pas moins une catastrophe objective, quasiment d'entrée de jeu. Victime d'une certaine candeur dans sa mise en ?uvre et de la crise de financement du cinéma d'auteur qui touche plus particulièrement les budgets moyens, le film cumule les avanies jusqu'au bout. Refus répétés d'acteurs prestigieux peu désireux de des risques, jeu trouble des agents artistiques, fuite du directeur de production, brouille avec plusieurs chefs opérateurs, accident de Sergi Lopez bouleversant le plan de tournage, budget qui explose en cours de route et, pour , accueil frisquet des festivals, [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] des exploitants et de la presse. Comme le raconte aujourd'hui Serge Lalou, c'était "la chronique d'une toile annoncée". De fait, l'épopée se solde, dans l'indifférence à peu près générale, par un cuisant échec. Le [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] film, distribué dans une trentaine de salles en France à du 14 janvier 2009, finit sa vie autour de dix mille entrées.
Confirmation de l'intéressé : "Mon problème, à ce moment-là, en tant que producteur, c'était de une certaine crédibilité. C'est vrai que le film avait été un échec, c'est vrai que les gens l'avaient considéré comme un monstre froid, mais personne n'avait dit pour autant qu'Arnaud n'était pas un cinéaste. Ma seule solution, c'était donc de et de déplacer tout le monde vers un film historique en costumes que personne ne s'attendait à le réaliser." Et, apparemment, ?a marche. Contre toute attente, alors que le braquage de banque semblait la solution la plus réaliste, [url=http://www.highranda.com/bbsb/honey_f.cgi]barbour Bussereau la France[/url] le producteur parvient à cinq millions d'euros, soit le double du [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] film précédent, sur le projet d'un réalisateur qui, non seulement sort d'un four, mais n'a jamais rien prouvé à l' du cinéma. Gr?ce à un scénario ciselé, superbement écrit, pétri de européenne, la moitié du budget est réunie en France, l'autre moitié en .
L'immense ironie de l'affaire, c'est que la production de , loin d'être une expérience apaisée, reproduit quasiment à l'identique les avanies de Parc : casting laborieux, chef opérateur qui se défile à quelques encablures du tournage, directeur de production qui part en cours de route, budget qui explose. L'ordinaire, en somme, d'un financement d'auteur par temps de crise. A deux détails près. L'arrivée inespérée, dans le r?le principal, de , dont la notoriété internationale (Pusher, , Le Guerrier silencieux...) considérablement le montage du projet. Entouré de Bruno Ganz et Denis Lavant, l'acteur danois répond au désir du réalisateur d' "Clint Eastwood il y a trente ans". "Un type sur lequel tout le monde se retourne quand il entre dans [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] la pièce. Profil à peu près introuvable chez les acteurs fran?ais." A l'autre bout de la cha?ne, la sélection du film en compétition à Cannes, qui donne à son auteur une visibilité inédite, pour le meilleur mais aussi pour le pire : le cinéaste en partira sauvé, ou défait.
Des Pallières, qui au chez les lourds, est un artiste à l'intelligence aigu? et à l'ambition tellurique. Un fou de littérature et de cinéma, qui signe des films politiques en faisant du montage de textes classiques (Kafka, Benjamin, Conrad...) jusque dans la bouche de ses acteurs. Adepte d'un art de la percussion, sa puissance et sa virtuosité ostentatoires lui valent autant d'ennemis que de laudateurs. Fictions (Drancy avenir, 1997 ; Adieu, 2003), documentaires (Is Dead, portrait incomplet de , 2000) et essais (Disneyland, mon vieux pays natal, 2002) jalonnent depuis quinze ans ce parcours atypique qu'accompagne, contre vents et marées, le producteur (budgets de fortune, audiences confidentielles).
Contrairement à Weerasethakul, adoubé dès 2002 par le , dont il a lentement gravi les échelons, le réalisateur fran?ais n'est pas passé par l'école méritocratique de la Croisette. Toutes sections confondues, le festival l'a maintes fois retoqué. Sa première sélection à [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] Cannes, à l'?ge de 51 ans et directement en compétition sans par la case "faites vos preuves", est donc d'ores et déjà l'une des grandes surprises de ce festival. Mais comment le banni d'hier, conspué par une partie de la critique, ignoré du grand public, tenu à l'écart des instances de légitimation du septième art, est-il devenu l'élu d'aujourd'hui ? L'aventure est d'autant plus exemplaire que des Pallières sort par le haut, avec Michael Kohlhaas, d'un purgatoire qui a bel et bien failli l'.
SAUV? OU D?FAIT
Le compte à rebours est désormais lancé. L'ordalie aura lieu le 24 mai à 20 heures, en séance officielle. Quel qu'en soit le résultat, Michael Kohlhaas, tourné [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=220783463366]tiffany outlet Les start-up d[/url] dans le décor sauvage des Cévennes, au milieu de 80 chevaux et d'une logistique d'une centaine de personnes, aura été une expérience rude mais heureuse pour ses protagonistes. Mads Mikkelsen, qui a priori ne [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] montait pas davantage à cheval qu'il ne parlait fran?ais, y a apprécié "de ne pas une histoire selon nos critères psychologiques et moraux d'aujourd'hui, mais selon le personnage, dans son époque". Par-dessus tout, ajoute-t-il, [url=http://www.ebay.com/itm/aw-cgi-/160623306404?clk_rvr_id=401952862072]hollister Prix des produits a[/url] "c'est la vision d'Arnaud, sa fa?on radicale de l'histoire qui m'a attiré".

Par la gr?ce de cette sélection cannoise, le cinéaste et son producteur connaissent une sorte de rédemption dont Serge Lalou mesure l'enjeu : "Nous avons beaucoup lutté contre la tendance, y compris chez nos alliés et nos proches, à Arnaud dans la case de la confidentialité. Nous avons toujours rêvé, lui et moi, de films à géométrie variable." C'est cette liberté-là qu'ils ont h?te aujourd'hui de découvrir au public.
Ce timing a permis au Tha?landais de s' dans la compétition cannoise, en 2010, avec son Oncle Boonmee, celui qui se souvient [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister uk[/url] de ses vies antérieures. A la surprise générale, cette stance hallucinogène, écrite en images mouvantes, arracha la Palme d'or à la barbe de concurrents censément plus sérieux. C'est au tour d'un cinéaste fran?ais, Arnaud des Pallières, de le r?le cette année, avec Michael Kohlhaas. Prévue pour l'avant-veille de la cl?ture, cette adaptation du roman homonyme (1810) de l'ultra-romantique allemand Heinrich von Kleist est une histoire de la Renaissance qui résonne fortement avec le monde d'aujourd'hui : comment un paisible marchand de chevaux, victime de la prévarication et du mépris d'un seigneur féodal, met la région à feu et à sang afin que soit enfin reconnu et réparé ce déni de . Pour le cinéaste, "cette histoire d'un héros qui pourrait le et décide de ne pas le par rigueur morale est une des plus belles histoires politiques qui puissent exister".
Le bilan est lourd : non seulement ce changement de braquet n'a pas permis à Arnaud des Pallières et Serge Lalou de conquérir le public, mais il leur a fait une partie du soutien critique dont ils bénéficiaient, tant qu'ils restaient confinés dans l'épure de l'art pauvre. Plus grave encore : cet échec était de nature à décrédibiliser le producteur auprès des bailleurs de fonds et [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] à la carrière du cinéaste. Comment , dans ce désastre moral et financier, alors que l'écriture de Michael Kohlhaas, film historique onéreux, était déjà en cours ? Le cinéaste a un "très précis" de la situation : "Le jour même de la sortie du film, alors que les chiffres nous parlent de catastrophe, je vais Serge et je lui propose d'arrêter immédiatement Michael Kohlhaas. Pour ma part, j'étais prêt à à mon périmètre de départ. Il me répond alors, avec de la fierté, qu'au contraire on fonce, et on fait encore plus fort."
CONTRE VENTS ET MAR?ES
Le début de cette descente aux enfers date de 2004. C'est à cette époque que le cinéaste et son producteur, un peu las d'être catalogués dans la catégorie "recherche fondamentale", tombent d'accord sur une stratégie de conquête du public qui n'équivaudrait ni à un renoncement ni à un reniement. Gros pari, courageux mais lourd de menaces. Le projet supposé nos deux compères vers cet horizon se nomme Parc. C'est l'adaptation d'un roman fulgurant de John Cheever, Les Lumières de Bullet Park (1969) : dans l'Amérique conformiste des , la rencontre fatale entre un père de bien-pensant nommé Clou et un détraqué du rêve américain nommé Marteau. Dépla?ant l'action en France, dans une résidence privée de la C?te d'Azur, le cinéaste y met en scène avec une splendeur glaciale et un amoralisme qui dépla?t l'inexorable collision entre ces deux personnages, incarnés par et .
de Michael Kohlhaas du réalisateur fran?ais Arnaud des Pallières est l'une des grosses surprises du . Cinéaste à la fois prométhéen et confidentiel, maintes fois recalé, il revient avec le récit, emprunté à Kleist, d'une vengeance fulminante.