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Responsables, mais pas coupables ?
On aurait tort, pour autant, de fustiger Bull & Amesys, et tous leurs salariés : les Libyens n'ont pas été identifiés, puis torturés, "gr?ce à" Bull ou Amesys, mais gr?ce à un système créé par I2E, puis commercialisé par Amesys qui, depuis, a pris le contr?le de Bull... et alors même que quelques dizaines seulement des 900 employés d'Amesys, et des 9000 salariés de Bull, ont vraiment travaillé (ou travaillent encore) sur le système "Eagle".
Lors de sa création, Nexa se targuait d'un capital de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] euros. En septembre 2012, son capital social était porté à d'euros. La provenance de ces fonds, comme l'a MiroirSocial.com, viendrait d'une société civile, , créée en 2008 par Stéphane Saliès et , qui se trouve, accessoirement, n'être autre que l'actuel vice-président International et Défense pour les solutions de sécurité chez... Bull (voir aussi )
Philippe Vannier, le PDG de Bull, aimerait bien faire oublier qu'il a con?u, à la demande d'un terroriste, employé par un dictateur, un système de "surveillance massive" de l'Internet capable d'intercepter tous les emails, requêtes Google, sites web consultés, fichiers échangés, chats, etc., "à l'échelle d'une Nation" (Voir , le livre que j'ai consacré à cette affaire).
Cinq internautes libyens, victimes de tortures [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] sous Kadhafi, viennent de contre Amesys, la société [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] fran?aise qui avait con?u le système Eagle de "surveillance massive" de l'Internet.
Pour la ministre de l’Economie numérique, il constitue même un véritable "" de la France, qui pourrait aider les acteurs fran?ais de la cybersécurité à créer de la valeur et à exporter ?dans le respect des valeurs fondamentales de notre république?. La ministre a d'ailleurs évoqué, sans le nommer, le scandale de la vente du système Eagle à Kadhafi :
Une rencontre quelque peu incongrue : Senoussi avait en effet été condamné à la prison à perpétuité par la justice fran?aise, en 1999, par contumace, pour son r?le dans [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] l'attentat du DC-10 d'UTA -qui avait co?té la vie à 170 passagers-, le pire des attentats terroristes que la France ait jamais connu...
Dans la foulée la cour d'appel de Paris vient de son c?té d' la poursuite de l'enquête ouverte suite à la plainte de deux ONG qui accusent Amesys de "complicité de torture".
Saliès, Bohbot et Vannier ont un autre point en commun : ils font tous trois partie des cinq et de Crescendo Industries, la société qui, profitant du rachat d'Amesys, a pris le contr?le de Bull.
Et pour cause : le racheteur, Nexa Technologies, a été créé en avril 2012, un mois après que Bull n'ait avoir "signé un accord d'exclusivité pour négocier la cession des activités de sa filiale Amesys relatives au logiciel Eagle", une semaine tout juste avant la diffusion, sur Canal+, d'un documentaire, , donnant la parole à plusieurs Libyens identifiés, puis torturés, gr?ce au système Eagle, et à la veille de la publication d' "", le livre que j'ai consacré à ce .
La photo qui suit, qu'avait évoquée le Canard Encha?né la semaine passée et que je publie aujourd'hui, révèle a contrario que Bull/Amesys, mais aussi, et surtout, son PDG, sont pieds & poings liés avec l'entreprise qui a racheté ce système Eagle :
Un rachat qui ne laisse pas d'étonner : Bull, l'un des mastodontes de l'informatique made in France, fort de près de 10 000 salariés, a en effet, sinon vendu son ?me, en tout cas offert rien moins que 20% de son capital à Crescendo Industries, permettant à cette entreprise de moins de 1000 employés de devenir l'actionnaire majoritaire de Bull, et donc à Philippe Vannier d'en virer le PDG, pour prendre sa place, et donc prendre le contr?le [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] de l'un des fleurons de l'industrie informatique fran?aise...
Bull se aujourd'hui, expliquant d'une part que le contrat passé avec le dictateur en question (Kadhafi) datait de 2007 -alors que Bull n'a racheté Amesys, l'entreprise qui a créé ce système Eagle de surveillance du Net, qu'en 2010-, avan?ant d'autre part que Bull a depuis revendu Eagle à une autre entreprise... tout en refusant de révéler son nom.
L'affaire Amesys a explosé à la fin de l'été 2011. Il est bien long, le temps du "changement".
Reste un point, à éclaircir : Amesys, Vannier, Saliès et les quelques dizaines de Fran?ais impliqués dans ce dossier, n'ont fait que répondre aux demandes d'Abdallah Senoussi, et donc à ce que Ziad Takieddine, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy leur avaient [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] demandé de faire.
?Nous réfléchissons à modifier la liste des biens dont l’exportation est soumise à autorisation pour inclure certains équipements dont ceux d’interception des communications électroniques, de filtrage et de surveillance des réseaux. C’est une réflexion sur laquelle nous nous [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] penchons.?
Bull externalise... en interne
Elexo, Artware, I2E & Ipricot sont les quatre entreprises spécialisées dans l'informatique et la guerre électronique que Philippe Vannier et ses associés, réunis au sein d'une holding, Crescendo Industries, avaient rachetées en 2004.
Or, la plainte, et l'instruction, ne visent, elles, que la seule Amesys... jetant l’opprobre sur les centaines de salariés d'Amesys, ainsi que sur les milliers d'employés de Bull, qui n'y sont pourtant pour rien.
En novembre 2012, Saliès rachetait le "fonds de commerce" d'Eagle pour d'euros. Un prix d'ami, quand on sait qu'Eagle avait été vendu plus de 8 millions d'euros à Kadhafi, et que Bull avait déclaré, l'an passé, qu'Eagle ne représentait que 0,5% de son chiffre d'affaires, soit 6 millions d'euros.
A ce titre, Robin Carcan relevait sur le MiroirSocial.com , révélant à quel point Vannier & Saliès sont pieds et poings liés : les 12 informaticiens qui vont aller travailler pour Nexa Technologies, afin de développer & faire fructifier le système de surveillance Eagle, pourront en effet retourner travailler chez Bull/Amesys, gr?ce à une "clause [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] exceptionnelle de réintégration", qualifiée par Carcan de "prix à payer pour maintenir l'opacité de la cession", au cas où Nexa ne parviendrait pas à faire d'Eagle un business prospère...
Profitant de la réhabilitation de la Libye par Nicolas Sarkozy, le beauf' de Kadhafi cherchait alors un prestataire susceptible de l'aider à espionner l'intégralité de ce qui se passait sur l'Internet libyen. Philippe Vannier fut tellement content de pouvoir répondre favorablement à ses désidératas qu'I2E reversa, comme le Mediapart, pas moins de 4,5 M? de rétro-commissions à Takieddine.
, journaliste au MiroirSocial.com, a la semaine passée que "les conditions dans lesquelles le groupe informatique fran?ais s'est défait de son logiciel de surveillance [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] massive d'Internet Eagle ne laissent pas d'intriguer".
On souhaite bien du courage aux avocats de Bull, censés démontrer que leur client n'a plus rien à voir -du tout- avec Eagle...
Eagle représentait jusque-là une épine dans le pied de Bull, qui pouvait légitimement chercher à se défausser. Sa revente à l'un des lieutenants de Philippe Vannier ressemble plut?t à coup de couteau dans le dos : non content de le revendre à celui-là même que Vannier avait chargé de le concevoir et de le commercialiser -avec de l'argent provenant de salariés de la holding qui a pris le contr?le de Bull-, sa filiale Amesys l'a aussi complaisamment accueilli et hébergé, pendant des mois, tout en proposant aux développeurs d'Eagle une clause [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] de réintégration leur permettant de redevenir salariés de Bull/Amesys...
Bull/Amesys n'en a pas moins continué à l'héberger, comme l'atteste la photographie de la bo?te aux lettres d'Amesys/Nexa, et qui, comme le , date d'octobre 2012, alors que la vente n'a été officialisée que le 22 novembre.
Voir aussi la sur Reflets.info, qui a révélé le scandale, et couvre depuis cette affaire, ainsi que, sur ce blog :
(sur Facebook & ) (sur Twitter)
Et pour me contacter, de fa?on anonyme & sécurisée (#oupas /-), .
Et il sera intéressant de voir en quelle mesure leurs avocats impliqueront, aussi, les véritables donneurs d'ordre (#oupas). Non seulement parce que Takieddine, Guéant, Hortefeux & Sarkozy sont responsables du deal [url=http://www.quxitang.com/bbs1/forum.php?mod=viewthread&tid=1325&pid=28626&page=2&extra=page=1#pid28626]barbour Football et monde arabe, une longue histoi[/url] passé avec Kadhafi, mais également [url=http://park7.wakwak.com/~nymidi/cgi-bin/Y1qrSuNNR9MjIDM25vX/light.cgi%3Fres%3D9209]hollister france Is The Panda[/url] parce que ce contrat-là a probablement co?té très cher, en terme d'image, de réputation (voire de contrats), à Bull & Amesys... et ce, alors même que Fleur Pellerin [url=http://cgi.ebay.co.uk/170693034119]barbour Wikileaks lenregist[/url] vient de que "le secteur de la cybersécurité est décisif pour la France, et qu’il doit se structurer pour gagner en visibilité à l’international".
Et c'est en (bonne) partie en raison des perspectives mirobolantes du [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] système de surveillance de l'Internet Eagle, con?u par Philippe Vannier pour Senoussi, que Bull se décida, en 2010, , la société créée en 2007 par Vannier & ses associés de Crescendo Industries pour chapeauter Elexo, Artware, I2E & Ipricot.
En 2006, Ziad Takieddine, cornaqué par Claude Guéant, invita Philippe Vannier à rencontrer , beau-frère par alliance de Kadhafi, et chef des services de renseignement militaires libyens, dans le cadre du rapprochement, voulu par Nicolas Sarkozy, de la France et de la Libye.
D'où vient l'argent ?
Philippe Vannier conna?t par ailleurs très bien Stéphane Saliès, le PDG de Nexa, la société qui a racheté Eagle. Saliès est en effet celui que Vannier chargea de concevoir, et de commercialiser, le système Eagle de surveillance de l'Internet, d'abord au sein d'I2E, puis d'Amesys, puis de Bull, que Saliès a officiellement quitté l'an passé, alors même que l'entité qu'il avait été chargé de présider était l'an passé par Bull comme "une nouvelle étape" susceptible [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] d'"accélérer son développement"...