Forum Karczmy Bezdennego Kufla

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Entre moments de campagne électorale, zooms sur la crise économique et sociale et découvertes sur la société américaine, en route donc pour le corridor I4.
En Floride, cette dérive se nomme Marco Rubio, trente-neuf ans, incarnation du rêve américain, puisque ses parents, immigrés cubains, étaient barman et serveuse. Avocat, marié à une pom pom girl, quatre enfants. Comme Crist, il s’investit [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] dans le parti républicain et décroche ses premiers mandats électifs à moins de trente ans. Son parcours poursuit en parallèle celui de Charlie Crist. Toujours un peu plus à droite que ce dernier, à réclamer un peu plus de réductions d’imp?ts… Puis franchement beaucoup plus à droite depuis l’élection d’Obama. Marco Rubio a repris le slogan des Tea Parties dont il a le soutien : ?Reclaim America?. Lui aussi ?réclame? donc cette Amérique éternelle qu’aurait confisquée le président démocrate et noir…

(1) Un dollar vaut 0,72?euro.
Selon Glenn Fite Jr, porte-parole de l’association, 1 900familles au total pourront être aidées par le QG d’Orlando. Au nord-est de la ville, les bureaux des comtés de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] Lake et Sumter ont déjà distribué 20tonnes de nourriture contre 15 l’an dernier à la même époque. ??Nous voyons de plus en plus de gens qui n’étaient jamais venus??, dit Bill Stewart, un bénévole. Au nord-ouest, des milliers de personnes sont venues chercher un bon d’achat de 25?dollars à utiliser pendant les fêtes d’Halloween. La demande augmente, mais les donations, elles, baissent : –4?% pour l’Armée du salut à Orlando. ?Nous sommes une [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] association basée sur la foi, commente Glenn Fite Jr, donc nous croyons que Dieu répondra à nos prières afin de continuer à apporter le plus grand bien.?
Corridor I4, l’autoroute du paradis
De même, un site Internet du département de la justice de Floride permet de localiser les personnes déjà convaincues de pédophilie ou d’assaut sexuel. Là aussi, tout y est : [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister sale[/url] nom, prénom, ?ge, taille, poids, antécédents et adresse précise. Condamnés à vie de fait. Adieu, toute possibilité de réinsertion dans la société. ? c?té de cela, les avis de recherches, ?Wanted? du shérif du comté rural de Polk font presque sourire avec leur c?té western alors que l’Amérique du XXIe?siècle a, déjà, plongé dans le roman d’anticipation.
Une fois de plus, on peut parier que c’est le corridor I4 qui fera la décision. Ce n’est pas le nom de code d’un programme d’un candidat ou une opération de communication de l’un de ses conseillers. Non, il s’agit de l’axe autoroutier Interstate 4 reliant Orlando à Tampa, qui accueille un habitant de l’état sur cinq. En Floride, toutes les élections s’y gagnent au point que l’I4 a été surnommé l’autoroute du paradis.
La direction nationale de l’AFL-CIO (11?millions de membres) peut bien décider de mettre tout son poids dans la bataille (50?millions de dollars, 200 000volontaires sur le terrain, 1 300permanents détachés)… Quelques faits ramènent à la réalité. D’abord, ce poids décro?t d’année en année : la centrale syndicale a perdu 300 000adhérents depuis le début de la crise en 2007. Mais le solde négatif s’établit à 1?million depuis 2000, signe que le mal est plus profond. En Floride, les effectifs ont fondu de 42 000unités depuis 2000. Ensuite, comme le rappelle un article récent du site labornotes.org : ?Avant même l’arrivée sur scène des Tea Parties, 30 à 40?% des syndiqués votaient républicains.?? Certains ouvriers seraient même tentés par le discours des Tea Parties, comme le confirme à demi-mot un syndicaliste abonné au centre d’appel d’Orlando. Cité par le même article, Bill Fletcher du Centre pour le renouveau du travail souligne que ??le mouvement syndical ne s’est jamais attaqué sérieusement au racisme ni expliqué comment le capitalisme fonctionnait. Cet échec laisse certains membres réceptifs à d’autres types d’explications concernant leurs problèmes??. ? Orlando, la réaction la plus entendue relève de la déception. ??Dé?us principalement que l’administration n’ait pas fait plus pour créer des emplois, ajoute notre syndicaliste floridien, les oreilles rouges de tant d’appels. Dé?us également qu’il ne soit pas allé au bout de [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] la réforme de la santé en imposant l’option publique. Mais ce que l’on ressent un peu plus ces derniers temps, c’est l’idée qu’il ne faut quand même pas laisser le champ libre aux Tea Parties.?? Désir ou réalité ?
37 millions de dollars pour un siège
2153 West Oak Ridge Road, Orlando : ?All?, ?ici Bob, du syndicat. ?Votez démocrate.?
Charlie Crist, cinquante-quatre ans, c’est le bon Américain blanc dans dans toute sa splendeur. Quarterback de son équipe de football américain à l’université. Juriste de formation. Se lance dans la politique dans les années quatre-vingt-dix, grimpe les échelons du Grand Old Party, ce bon vieux parti républicain, jusqu’au poste [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] le plus important de Floride. Son site Internet rappelle qu’il y a mené ?le plus grand plan de réduction d’imp?ts de l’histoire de la Floride?. Pendant les terribles années de la crise économique. Aujourd’hui, il se définit comme ?un leader indépendant fort qui travaille à des solutions pratiques pour [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] moins d’imp?ts et de dépenses et plus de liberté personnelle?. Opposé à l’IVG et au mariage homosexuel, favorable à la peine de mort et au port d’armes : son pedigree a tout de l’homme de droite. S’il peut se présenter en indépendant centriste, c’est un peu parce qu’il s’est déclaré favorable au plan de relance d’Obama à qui il a donné l’accolade un jour de visite présidentielle et beaucoup parce que le parti républicain dérive encore plus à droite que lui.
Le seul à défendre Obama dans cette course sénatoriale est une sorte de petit Obama. Il s’appelle Kendrick Meek. Quarante-quatre ans. Représentant au Congrès américain depuis 2002. Fils de Carrie Meek, elle-même jadis représentante. Au sens américain du terme, il est un ultralibéral, c’est-à-dire très à gauche : défenseur de la hausse du salaire minimum, ?il est l’un des rares démocrates à ?demander l’annulation de toutes les réductions d’imp?ts que l’administration Bush avait accordées aux plus riches. Favorable à une taxe pour ?les entreprises qui délocalisent. Distancé dans les sondages, il a re?u, il y a une dizaine de jours, une visite de soutien de Bill Clinton. Pour l’instant, c’est Marco Rubio qui fait ?la course en tête.
Mais où habitent donc ?les criminels ? Il suffit ?de cliquer.
Christophe Deroubaix, Orlando-Tampa, envoyé spécial.
D’après le site Opensecrets.org, Marco Rubio aurait collecté, pour sa campagne 17?millions de dollars (1), Charlie Crist, 13,3?millions et Kendrick Meek 7?millions. Un poste de sénateur à près de 40?millions de dollars. Plus généralement, cette campagne –la première depuis la décision de la Cour suprême de lever toutes les restrictions au financement privé– s’annonce comme celle de tous les records en matière de billets verts (au 25?octobre : 1,5 milliard de dollars pour les deux Chambres, 3,7 milliards en tout…)
Armée du salut, Lexington avenue, Orlando : tombés ?au combat de la crise…
Sur ? l’autoroute du paradis ?. L’autoroute 4 relie Daytona Beach, ?sur la c?te atlantique de la Floride, ?à Tampa, dont la baie donne sur le golfe ?du Mexique. Mais c’est dans la partie entre Orlando et Tampa (137 km) ?que se jouent ?les scrutins depuis ?dix ans. Dans le quatrième ?tat le plus peuplé des Etats-Unis, l’issue des scrutins est toujours incertaine. Et en général, elle se dessine dans le couloir de l’autoroute I4 entre Orlando et Tampa.
Un casting ?quasi hollywoodien…
Ne pas confondre : certes, c’est bien aujourd’hui, lundi 18?octobre, l’ouverture du ?vote anticipé? qui permet aux électeurs qui en ont fait la demande de déposer leur bulletin dans l’urne. Mais cette file d’attente-là n’a rien à voir. Nous sommes ici devant le quartier général de l’Armée du salut à Orlando. Des femmes, que des femmes. Avec des poussettes. Des [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] enfants dans les bras. Des Latinas, dans leur immense majorité. Des Noires aussi. Et des Blanches. L’une n’arrive plus à joindre les deux bouts avec l’aide sociale. L’autre a [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] un mari désormais ch?meur. L’Armée du salut ouvre aujourd’hui sa campagne d’enregistrement pour les jouets de No?l. Succès historique, si l’on peut dire… ?On n’a jamais vu autant de monde un premier jour?, [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]ugg pas cher[/url] souffle le major Kelly, commandant de la place. ??Les familles ont commencé par puiser dans leurs économies. Mais après trois ans à ce rythme, il n’y a plus rien??, explique un bénévole.
Samedi d’octobre au beau fixe (28degrés, soit la norme saisonnière !) mais grisaille dans les cr?nes démocrates du comté d’Osceola, au sud-ouest d’Orlando, qui se réunissent dans le jardin du siège de leur section, à Kissimmee. Les candidats (au comté, à la Chambre de Floride, à la Chambre des représentants) échangent leurs expériences. L’ambiance n’est pas franchement à la joie et la bonne humeur. ?C’est vrai que ces deux dernières années ont été dures?, reconna?t Rebecca Borders, candidate à la mairie de Saint-Cloud, terre de droite, ici aussi. Don Miers, candidat dans le district4 du comté est plus direct : ?On va subir une défaite. La seule question est de savoir de quelle ampleur elle sera.? Darren, simple militant, ne veut pas entendre ce discours : ?On ne va quand même pas laisser oublier tout ce qu’on a fait en deux ans : la réforme de la santé, le plan de relance, la réforme de Wall Street.? Pour José Balasquide, le responsable du parti démocrate pour le comté, ?on a trop attendu d’Obama en 2008. Les gens croyaient qu’il avait une baguette magique. Le changement ne peut pas être l’affaire d’une seule personne?. Justement, qu’a-t-il été fait pour organiser le mouvement à la base ? Silence de quelques seconds puis comme un mea culpa : ?C’est vrai que le processus législatif a sa propre logique et qu’on s’y est laissé enfermer. C’est vrai aussi qu’avec la dureté de la crise, on s’est tous un peu repliés sur nous-mêmes.?
Soirée de merde pour Robert Blackwood. Pris par la patrouille alors qu’il conduisait sans permis de conduire suspendu il y a quelques semaines. Pas trop grave mais le tarif est le même pour tout le monde : dès le lendemain matin son délit appara?t sur le site du journal local The Orlando Sentinel qui se fait fort de publier quotidiennement les registres de la police. Bobby c?toie quelques autres personnes arrêtées. Nom, prénom, charge retenue (violence familiale, port d’armes illégal, usage de stupéfiants, outrage à agents) : tout y est. Chacun peut y faire son marché et voir si le voisin n’a pas déconné hier soir. C’est censé décourager…
Il est 11?heures du matin au local qui abrite les syndicats du domaine de la santé. Comme tous les jours depuis le 12?ao?t, les volontaires commencent à passer des coups de fil pour tenter de convaincre leurs interlocuteurs de voter démocrate. Mais, aujourd’hui, avec l’ouverture du vote anticipé, on rentre dans le dur de la campagne. Une campagne pour laquelle l’AFL-CIO et son nouveau président, Richard Trumka, n’auront jamais engagé autant de moyens. Objectif, donc : mobiliser les électeurs démocrates. L’ennemi, de fait, c’est l’abstention. Afin de susciter un enthousiasme qui n’y était guère, Barack Obama a promis de faire avancer la réforme du ?card check? qui, grossièrement décrit, permettrait aux syndicats d’être considérés comme représentatifs sans passer par un processus électoral laborieux. Les plus convaincus y croient. Quant aux autres…
Blues démocrate ?au 7 North Vernon Avenue, Kissimmee
Partie la plus dynamique démographiquement (3?millions d’habitants en 2009 contre 2,5?millions en 2000) de l’?tat, le corridor I4 représente également le territoire le plus disputé politiquement. Ce couloir qui coupe la Floride en deux mêle les zones ?bleues? (démocrates) et ?rouges? (républicains), les centres urbains (Orlando, Tampa) et les étendues presque infinies de citronniers et fraisiers, les petites villes de retraités en nombre grandissant et les communautés hispaniques de plus en plus importantes. ??C’est une aire d’électeurs indécis (swing voters)?, analyse Aubrey Jewitt, professeur de sciences politiques à l’Université de Floride à Orlando.
Il para?t que [url=http://www.eracorrect.com]mulberry outlet[/url] Barack Obama rêve d’une partie présidentielle à trois, en 2012, avec un candidat indépendant qui viendrait manger la laine sur le dos des républicains, pris en otages par les Tea Parties. Cela s’écrit dans une bonne partie de la presse américaine. Le président américain regarderait ainsi avec grand intérêt la bataille pour l’un des deux sièges de sénateur de Floride, actuellement détenu par le républicain George LeMieux. Le républicain Charlie Crist a annoncé en avril qu’il concourrait désormais en tant qu’indépendant. Donné favori de la course à l’investiture du Grand Old Party (GOP), celui qui avait succédé à Jeb Bush comme gouverneur du quatrième ?tat le plus peuplé du pays était en passe [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] de se faire écra?ser par son jeune adversaire ultra-?conservateur, Marco Rubio. C?té démocrate, on a fait le choix d’un congressman (deputé) noir aux idées bien ancrées à gauche.

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