Forum Karczmy Bezdennego Kufla

wlkleo00jah

Le Monde.fr a le plaisir de vous la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en
Fernando Narbon, 45 ans, faisait la queue depuis douze heures, debout, la chemise collée au torse par la sueur, lorsque nous l'avions rencontré devant le consulat espagnol. Ses parents étaient arrivés d'Espagne en sous le franquisme, "parce qu'ils crevaient la faim", raconta-t-il. Libraire, il avait vu le produit de vingt ans de travail anéanti par la récession, avait vendu ses biens les uns après les autres, puis avait décidé - difficilement, avouait-il - d'émigrer en sens inverse, pour que ses deux enfants, alors ?gés de 18 et 15 ans, aient [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] un . "On ne vit plus, expliquait-il. On ne fait plus attention s'il fait nuit ou s'il fait jour."
Ce scénario n'est pas limité à l'Espagne, bien s?r. Les Portugais voisins quittent aussi la péninsule Ibérique par dizaines de milliers : en 2010, ils ont été 70 000 à émigrer, dont plus de 40 % de femmes, selon des chiffres fournis par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Une destination très prisée des Portugais, outre le et la , est l', une de leurs anciennes colonies.
Les Grecs ? Bien s?r, les Grecs ne sont pas les derniers à leur pays livré aux impitoyables recettes de l'austérité. Mais à la grecque : les chiffres, personne ne les a (l'honnêteté nous impose de préciser que nous n'avons pas non plus de chiffres fran?ais). Heureusement, les Allemands, eux, sont là pour en quelques-uns. Eloquents : pour les six premiers mois de 2011, l'immigration grecque en , première destination des émigrés grecs, comme des Turcs, a quasiment doublé.
Ce n'est pas un exode massif. Mais il y a une dynamique de départ due à la crise économique et au ch?mage - 20 % de la active, [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] 45 % chez les moins de 25 ans -, que les Espagnols affrontent de plein fouet. L'Institut national des statistiques prévoit que l'Espagne perdra un demi-million d'habitants dans la décennie à .
De terre d'accueil, l'Europe, continent en crise, devient une terre d'émigration. De pays du tiers-monde, sous-développés, puis en développement, quelques pays - pas tous - en pleine croissance, ont accédé au statut d'économies émergentes et se transforment en véritables p?les mondiaux d'attractivité. C'est le cas de la et du Brésil, qui ont émergé au-dessus des autres. Du monde entier, leurs ressortissants reviennent, séduits par les promesses de la croissance ou envo?tés par les sirènes du patriotisme. Il est des signes qui ne trompent pas : les footballeurs brésiliens, par exemple, ne voient plus l'exil dans un club européen comme un passage inévitable, ou à tout le moins d'une [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] durée plus brève ; le real brésilien s'est apprécié par rapport à la livre sterling et à l'euro, et les rémunérations offertes à présent par les équipes locales sont tout à fait compétitives.
Dix ans plus tard, peut-être les deux enfants de font-ils à leur tour la queue ces jours-ci, devant le consulat d'Argentine à Madrid. Peut-être une nouvelle génération de Narbon, poussés par la crise économique, ont-ils, [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] pour la troisième fois, décidé de l'Atlantique.
[link widoczny dla zalogowanych]
et d' à Buenos Aires. La monnaie et l'économie argentines, étranglées par la dette extérieure, s'effondraient. Les présidents fuyaient les uns après les autres, chassés par la colère des classes moyennes. Leurs électeurs, ruinés et désespérés, tentaient eux aussi de le cauchemar argentin. Destination, l'.
L' reste, bien s?r, un précieux baromètre de l'orientation des flux migratoires européens. Après la grande famine du XIXe siècle, qui avait diminué de moitié la population de l'?le et peuplé les grandes villes américaines, les Irlandais ont connu un flux continu d'émigration, mais pensaient, avec l'euphorie des années 2000, mis un terme définitif à la malédiction de l'exil. [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] Enfin, Dublin et Boston, les deux métropoles irlandaises, allaient traiter d'égale à égale ! A [url=http://www.achbanker.com/homes.php]hollister[/url] son tour terre d'accueil, [url=http://bbs.youxiqun.cn/forum.php?gid=120&mod=spacecp&ac=blog&blogid=]barbour Poursuite des restructurations chez Airbus[/url] la République ouvrit même les bras aux Polonais et aux Baltes.
Les émigrés du sud de l'Europe du XXIe siècle diffèrent [url=http://www.gswzcs.com/2048/news/html/?20381.html]giuseppe zanotti soldes The Story Plot In Watches, One Involved With Skill And Good Looks[/url] de ceux du XXe : leurs grands-parents étaient pauvres, manuels et peu instruits. Eux sont dipl?més, intellectuels... et pauvres. Mais à ceux qui ne choisissent pas le nouveau monde, l'Europe unie, au moins, offre plus [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] de mobilité et de souplesse.
Après les ravages de la guerre civile, les miracles de l'or noir ont métamorphosé ce pays lusophone. L'Angola est aujourd'hui une économie à forte croissance (+ 12 %), avide de main-d'oeuvre qualifiée. La seule chose qui n'y a pas changé est son président, l'inusable José Santos, arrivé au en 1979, mais même lui, finalement, semble aussi bénéficié du miracle. Il est, en tout cas, jugé plus fréquentable qu'au siècle dernier. Le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, ne lui a-t-il pas déclaré, en allant [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] lui visite il y a deux [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] mois, que Lisbonne accueillerait "très favorablement" des investissements angolais dans son programme de privatisations [url=http://cgi5.synapse.ne.jp/~kouda/joyful/joyful.cgi]hollister Ipsos devient le nu[/url] ? Là encore, sur les vols Lisbonne-Luanda, les émigrants portugais ne sont pas seuls : assis à leurs c?tés, des immigrés angolais qui ont plié bagage rentrent au pays, désormais capable de leur du travail.
Le monde à l'envers ? Pas tout à fait. L'originalité [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] de ce spectaculaire basculement est que l'Europe n'est pas pour autant en train de se . Non seulement les Polonais rentrent chez eux, attirés par le dynamisme de leur économie, mais l'Allemagne, c'est logique, tire profit de la situation actuelle. Elle a désespérément besoin d'ingénieurs, de médecins et d'infirmières, et les recrute activement dans les pays en crise. En 2011, pour la première fois depuis 2002, la population allemande a augmenté de 50 000 personnes, gr?ce à l'immigration. Sur 81,8 millions, certes, c'est peu, et la face de l'Allemagne ne s'en trouve pas altérée. "La barrière de la langue, reconna?t , expert de l'OCDE, reste un obstacle important."
Dans l'avion, ils ne seront pas seuls. Pour être récente, la tendance n'en est pas moins réelle : entre [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] janvier et septembre 2011, l'Espagne [url=http://www.ilyav.com/isabelmarant.php]isabel marant sneakers[/url] a connu une émigration nette de 50 000 personnes, également répartie entre Espagnols et étrangers résidents. C'est une première, un renversement complet de tendance par rapport à l'année précédente, puisque 2010 avait enregistré une immigration nette de 62 000 personnes.
Mais le malheur est revenu, et la a remis les Irlandais sur le chemin du départ. Depuis 2009, selon l'OCDE, ce pays est lui aussi confronté à une émigration nette.