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Routiers : négociations sur les chapeaux de roue

On craignait un durcissement du conflit, des scènes de colère de routiers belges, allemands, anglais ou espagnols, prêts à lancer leurs trente-huit tonnes contre les barrages de leurs homologues fran?ais qui bloquaient les frontières de l'Hexagone. Il est vrai que de l'autre c?té de la Manche ou du c?té de Bruxelles, les patrons routiers multipliaient les déclarations incendiaires. Mais hier après-midi la Fédération des routiers allemands s'est dite " soulagée " de l'accord intervenu la nuit précédente à Paris entre le ministère des Transports fran?ais et les organisations patronales de routiers fran?ais, qui, depuis dimanche soir, bloquaient les frontières pour exiger une révision du décret d'application des 35 heures et protester contre la hausse de 7 centimes du prix au litre du gazole.
Finalement, tout est rentré dans l'ordre à l'issue de négociations marathon et nocturnes entre le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, et les organisations patronales de transporteurs routiers (FNTR, UNOSTRA, FTL et Chambre syndicale des déménageurs. Il était 3 [url=http://www.mquin.com/parajumpers.php]doudoune parajumpers[/url] heures du [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister[/url] matin dans la nuit de mardi à mercredi. Ce fut une longue nuit d'attente aux frontières, où les patrons routiers contr?laient quelque soixante-dix barrages. Mais, très rapidement, même si à Biarritz notamment, où sur l'A63 quelques patrons routiers se persuadaient qu'il fallait continuer [url=http://www.ilyav.com/isabelmarant.php]isabel marant sneakers[/url] à bloquer les routes, un peu partout, à Saint-Malo, Dunkerque, Lille, Valenciennes, au Perthus ou du c?té de Mulhouse ou du tunnel du Fréjus, des centaines de camions, immobilisés depuis dimanche, se remettaient en marche, leurs chauffeurs, pour la plupart des patrons, [url=http://www.getconversational.com]www.getconversational.com[/url] se déclarant satisfaits de l'accord intervenu dans la nuit.
Sauf qu'il restait à conna?tre la position des salariés routiers, ou du moins de leurs syndicats. De ce c?té-là, invité de France-Inter à 8 heures, le secrétaire général de la Fédération FO des transports, Roger Polletti, se montrait très critique. Regrettant de ne pas avoir été convié à la négociation de la nuit entre le ministère et les patrons et annon?ant que son organisation, ainsi que la CGT, la CFTC et la CFDT, avait décidé d'une action pour le 31 janvier et le 1er février prochains. À cette heure, Roger Poletti n'avait toujours pas re?u une invitation du ministère des Transports conviant les syndicats de salariés à une réunion pour 15 heures, afin de discuter des propositions formulées au nom du gouvernement par Jean-Claude Gayssot dans la nuit aux organisations patronales. Roger Poletti se montrait donc très circonspect, usant et abusant de ses formules à l'emporte-pièce contre le " camarade ministre. Personnage truculent, le leader des transports de FO a certes habitué la presse à des déclarations quelque peu folkloriques, cependant sa réserve était relayée par les autres leaders des fédérations syndicales de salariés, CGT et CFDT, qui déploraient, hier, les formes prises par la concertation sur la réduction du temps de travail, à la suite du compromis élaboré dans la nuit entre le ministère et le patronat, et estimant qu'il était " trop t?t pour juger sur le fond.
Ainsi du c?té de la CFDT on regrettait avoir " pris connaissance par la presse " des engagements pris par le ministère à l'égard d'un patronat " irresponsable, puisqu'il pratique la politique de la chaise vide en ne participant pas aux réunions paritaires ", pour ensuite " se rendre seul au ministère. Sur le fond, le compromis de cette nuit comporte " une avancée sur le décompte des heures supplémentaires, mais au détriment d'une généralisation des dérogations au Code du travail ", reconnaissait la CFDT, alors que pour la CGT Alain Renault jugeait " déplorable la forme que les événements ont prise, avec cette réunion au ministère sans les syndicats. Sur le fond, disait-il hier matin, il est [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] un peu t?t pour juger. De passage à Toulouse, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault jugeait pour sa part " déplacée l'attitude du patronat routier, dans la mesure où cette profession n'est pas renommée pour être parmi celles où le progrès social est le plus avancé ".
Les propositions du ministère (voir ci-contre) portaient sur la promulgation d'un décret concernant l'ensemble du personnel roulant (et pas seulement les chauffeurs longue distance, comme cela était initialement prévu) et des aides spécifiques pour les entreprises réduisant le temps de travail. Le temps de service des chauffeurs longue distance serait limité à 220 [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] heures par mois (56 heures maximales sur une [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] semaine isolée), selon ces propositions. En revanche, les heures supplémentaires seraient décomptées dès la 36e heure, et un système spécifique au secteur serait instauré pour les repos compensateurs.
Dans le cours de la matinée, la ministre de l'Emploi, Martine Aubry, assurait que les dérogations dont vont bénéficier les transporteurs routiers en matière de durée du travail " sont inscrites dans la loi. " Il y aura une réduction de la durée du travail chez les routiers, le décret le dit explicitement et il prévoit des dérogations qui sont elles-mêmes inscrites dans la loi ", précisait Martine Aubry, interrogée à sa sortie du Conseil des ministres sur l'accord intervenu dans la nuit au ministère des Transports.
" Le secteur routier a toujours eu des règles particulières. Auparavant, c'était un système d'équivalences, maintenant on appelle ?a du temps de service ", expliquait-elle, rappelant qu'un accord avait été signé chez les routiers en 1994. " Cet accord, a-t-elle estimé, n'est pas dérogatoire. Il prend en compte les spécificités des transports routiers mais il est tout à fait pris en compte dans le cadre de la loi qui prévoyait, dans des secteurs particuliers, des équivalences ou des temps de service. "
De son c?té, le ministre des Transports Jean-Claude Gayssot, également interrogé à la sortie du Conseil des ministres, précisait que l'accord conclu dans la nuit avec les fédérations patronales de transporteurs prenait en compte " la spécificité [url=http://www.mquin.com/parajumpers.php]parajumpers pas cher[/url] de ce secteur d'activité " et sa " nécessaire évolution ".
" Il s'agit de propositions qui ont valeur d'engagement au sens de la prise en compte à la fois de la spécificité de ce secteur d'activité et de la nécessaire évolution en ce qui concerne la réduction de la durée du travail ", déclarait le ministre, ajoutant qu'il s'agit d'une " démarche qui permet d'allier à la fois la compétitivité, l'activité des entreprises de ce secteur et en même temps d'intégrer une évolution, parce qu'on le sait la durée du travail est souvent excessive. Pour Jean-Claude Gayssot, il n'y a en effet " aucune raison que les salariés de ce secteur ne bénéficient pas eux aussi de la réduction du temps de travail ". Il soulignait également que désormais, " à partir de la 36e heure, des heures supplémentaires seront payées. " Ce qui prouve, a-t-il observé, que dans ce domaine aussi on peut intégrer la spécificité et des évolutions positives pour les salariés de ce secteur. "
À l'heure où ces lignes sont écrites, alors que la rencontre au ministère des Transports avec les syndicats salariés avait débuté à 15 heures, le ministre (il était 18 h 30) avait demandé une suspension de séance pour prendre en compte l'ensemble des propositions formulées par les syndicats. À cette heure, il apparaissait pour les syndicats que la proposition du ministre (acceptée par les organisations patronales) de débloquer le paiement des heures supplémentaires dès la 36e heures était intéressante. Cependant, pour les [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey prezzi[/url] salariés du secteur, il reste évident que la question de la réduction du [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] temps de travail est acceptée dès lors que la fiche de paye n'est pas amputée. C'est ce dont on discutait ferme hier soir sous les lambris de l'h?tel Roquelaure, boulevard Saint-Germain à Paris avec la volonté ferme, de part et d'autre, ministère et syndicats, d'aboutir. Il est clair que la nouvelle mouture du décret, tel qu'il [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] a été présenté [url=http://www.giuseppezanottisoldes.com]giuseppe zanotti[/url] par Jean-Claude Gayssot (voir ci-contre) permet d'aborder au cas par cas des négociations dans chaque entreprise pour que la réduction du temps de travail ne pénalise ni les salariés ni les enjeux économiques d'une profession quelque peu bouleversée par la déréglementation qui sévit en Europe.
Pierre Agudo

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