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Les échantillons - des morceaux de tissus imbibés des urines, puis congelés - sont envoyés dans des tubes scellés, à réchauffer à la température du corps. L'adjudant-chef Pietras et le caporal-chef Frémont ont carte blanche pour le dressage, fondé sur le jeu. "Nous ne voulions pas que le chien touche la matière. Il a aussi fallu au matériel à utiliser", se souvient le jeune [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=350246075558&ssPageName=STRK:MESE:IT]hollister france XV de France[/url] militaire.
Aspirant, incorporé à l'?ge de 2 ans, est choisi parmi les 2 700 chiens militaires et de gendarmerie pour son c?té joueur et [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] "ses aptitudes olfactives particulières", raconte le caporal-chef Frémont, 26 ans, son ma?tre attitré. Un protocole élaboré par l'équipe de l'h?pital Tenon et , vétérinaire au service de santé des ées, est mis en place.
Au bout de plus de dix-huit mois de travail, la performance du berger malinois impressionne : le chien a classé correctement 63 échantillons sur 66 testés ; aucun faux négatif, mais trois faux positifs. Et encore ! Au cours de l'étude, l'un des trois patients qui avait eu des biopsies négatives, et pourtant marqué par le chien comme atteint d'un cancer, s'est révélé par la suite positif après de nouvelles biopsies qui ont mis en évidence la présence d'un adénocarcinome prostatique.
Le médecin ne se lance pas pour rien dans cette aventure. Le dépistage du cancer de la prostate est controversé depuis des années. Le test consiste en un dosage sanguin du PSA (prostate specific antigen), une protéine sécrétée par la prostate et dont le taux s'élève dès que la glande dysfonctionne. La mesure n'est pas fiable : 80 % des hommes testés positifs n'ont pas de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] cancer, mais une inflammation ou une hypertrophie de la prostate.
Tout commence fin [url=http://www.mingdown.com/bbs/home.php?mod=space&uid=50882][/url] 2007. Phase numéro 1 : Aspirant à l'odeur d'urines cancéreuses, les seules utilisées pendant ces premiers mois de travail. Au départ, la balle du chien est placée dans le tiroir d'une petite table en même temps que le morceau de tissu. Puis le jouet est enlevé. Aspirant ne le re?oit que s'il trouve la table - parmi trois - où est caché l'échantillon.
L'étude, publiée en février (Cornu et al. in ), salue les résultats d'Aspirant mais s'interroge néanmoins sur plusieurs biais possibles : l'odeur des urines cancéreuses pourrait être corrélée à d'autres composés organiques volatils - liés, par exemple, à l'alimentation, aux antécédents médicaux, aux médicaments, à la présence d'autres cancers, [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] etc.
Pour y , Aspirant devra à l'entra?nement. D'ici à la fin février, l'équipe de Tenon va à la brigade cynophile des échantillons d'"urine reconstituée", fabriquée à de molécules synthétiques. Si le flair d'Aspirant [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] permet de déterminer plus précisément le "parfum" du cancer de la prostate, à l'h?pital Tenon, on se donne deux à trois ans pour un nouveau test de dépistage.
La première publication sur le sujet date de 1989 et raconte l'histoire d'une femme de 44 ans que son chien exaspérait tant - il passait plusieurs minutes par jour à une lésion pigmentée sur sa cheville - qu'elle finit par consulter un dermatologue. L'exérèse de la lésion montra la présence d'un mélanome. Par la suite, d'autres expériences furent menées, avec plus ou moins de succès, sur le cancer du sein, de la vessie et du poumon.
Phase numéro 2 : la reconnaissance de l'urine cancer parmi plusieurs échantillons "témoins". Le ma?tre d'Aspirant travaille, lui aussi, à l'aveugle pour ne pas son compagnon. Quand le chien découvre le tissu contaminé, il s'assied et re?oit alors sa balle en récompense. Au fur et à mesure de l'entra?nement, des tests de validation sont réalisés, dont un, très officiel, à l'Ecole militaire, à Paris, en présence du professeur Cussenot.
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Lorsque le professeur Cussenot écrit, le 31 janvier 2007, à Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense, pour lui la mise à disposition d'une équipe cynophile (chien et ma?tre) dans le cadre de son programme de recherche sur les marqueurs urinaires du cancer de la prostate, le praticien a en tête plusieurs essais déjà réalisés qui montrent les capacités des chiens à "l'odeur du cancer".
De même, de 20 % à 30 % des patients du groupe témoin pourraient être, en réalité [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] (selon des études diagnostiques menées autour du taux de PSA qu'ils présentaient), atteints d'un cancer de la prostate, ce qui n'appara?t pas dans les résultats d'Aspirant au test. Enfin, comme le précise le vétérinaire général , du service de santé des armées, le score obtenu serait susceptible de fortement selon le chien retenu, sa race, la complicité avec son ma?tre, etc.
Les échantillons d'urines fra?ches congelés proviennent de patients (volontaires) qui présentent une élévation du taux de PSA ou un rectal anormal. Le groupe "cancer" est formé d'hommes de 64 ans (+/- 7 ans) avec une élévation moyenne de PSA [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour outlet[/url] à 12 ng/ml - nanogramme par millilitre - (+/- 15 ng/ml) et atteints d'un adénocarcinome prostatique prouvé histologiquement après biopsie. Le groupe "témoin" est constitué de patients [url=http://www.rathmell-arch.co.uk/hollister.html]hollister uk[/url] ?gés de 63 ans (+/- 7 ans) avec une hausse moyenne de PSA à 8,2 ng/ml (+/- 4 ng/ml) pour lesquels les biopsies de prostate n'ont révélé aucune anomalie ou seulement des lésions [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler outlet[/url] inflammatoires.
sur la base aérienne 123 d'Orléans-Bricy (Loiret), l'une des plus importantes de l' de l'air avec ses 2 500 militaires et ses 120 civils. A l'approche [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] de l'été 2007, voilà que le bouche-à-oreille annonce l'arrivée d'un chien que la brigade cynophile [url=http://www.rathmell-arch.co.uk/hollister.html]hollister outlet[/url] devrait , afin d', au flair, le de la prostate. Les [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] plus plaisantins invitèrent alors les quinquagénaires à éviter les abords du chenil...
Ces réserves n'entament en rien la détermination du professeur Cussenot : "A nous maintenant d' la ou les molécules odorantes qui signent le cancer de la prostate. Il peut s' d'un ou plusieurs cocktails de métabolites. Une fois identifiés, on pourrait, selon leur nature, développer une méthode d'analyse (chromatographie en phase gazeuse, spectométrie, nez artificiel, marqueur chimique, etc.) qui permettrait de définir un nouveau test de dépistage du cancer de la prostate."
Aujourd'hui, plus personne ne rigole sur la base. Au contraire. Aspirant, qui pourrait la médaille de la nationale, est devenu un motif de fierté. Gr?ce à lui, le professeur Olivier Cussenot, urologue à l'h?pital Tenon et à l'origine de l'expérimentation canine - une première en -, sait désormais que les urines de patients atteints d'un cancer de la prostate dégagent une odeur différente de celles de personnes saines. Une différenciation olfactive loin d'être anodine qui devrait la recherche sur la détection de cette maladie, quatrième cause de mortalité par cancer, en France, avec près de 9 000 décès par an.
En réalité, seule une biopsie permet de s' de la présence d'une tumeur. Mais cet examen invasif est lui aussi sujet à caution, puisque, quand il est négatif, il l'est avec une marge d'erreur de 10 %. "Notre objectif, explique le médecin, est donc de définir un marqueur meilleur que le PSA, susceptible de générer moins de biopsies. Nous avons pensé à sur l'odeur du cancer de la prostate, en validant, gr?ce à Aspirant, l'existence [url=http://www.gothameusa.com/admin/item/87365]mulberry sale Question dindice, par Arnaud Tsamere[/url] ou non de molécules odorantes volatiles qui lui seraient spécifiques."