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George W. Bush a donné sa bénédiction à Ariel Sharon et à son plan unilatéral dit de règlement du conflit avec les Palestiniens.

L'accord complet sur le " plan Sharon " qui s'est dégagé mercredi à Washington lors de la dixième rencontre entre George W. Bush et Ariel Sharon a de quoi inquiéter. Pas seulement [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] les Palestiniens, même s'ils sont les premières victimes de ce " petit arrangement entre amis " Il n'était que de voir l'air radieux affiché par Sharon à la sortie pour s'en convaincre : George Bush venait de lui décerner un brevet de " courage " et le label " historique " à son " plan de désengagement " - qui consiste à évacuer Gaza pour mieux annexer l'essentiel de la Cisjordanie et à dénier tout droit au retour aux réfugiés palestiniens.
Le contenu de " l'échange de lettres " entre le président américain et le premier ministre israélien est à l'égard des Palestiniens d'un cynisme et d'un mépris stupéfiants. La phrase la plus choquante et la plus grave - parmi beaucoup d'autres inacceptables - est celle par laquelle, George W. Bush, d'emblée, semble faire siennes " les revendications israéliennes sur certaines parties de la Cisjordanie ". Il écrit : " À la lumière des nouvelles réalités sur le terrain, y compris les grands centres de populations israéliennes qui s'y trouvent, il serait irréaliste à l'occasion de futures négociations [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] de paix d'envisager un retour complet aux frontièresde1949. "
Une phrase assassine qui détruit toute référence à la légalité internationale dans le conflit israélo-palestinien et renvoie dans les poubelles de l'histoire les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU sur l'illégalité de l'occupation des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza par Isra?l.
Par extension, on peut appliquer la formule au Golan syrien qu'Ariel Sharon n'a pas non plus l'intention de restituer à ses propriétaires légitimes.
La philosophie sous-tendue par ce texte est une prime à la politique des faits accomplis et à la philosophie du " j'y suis, j'y reste " : les 220 000 colons installés dans les six principaux blocs de colonies de Cisjordanie peuvent y rester [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] du seul fait qu'ils y sont. Leur installation a toujours été dénoncée comme illégale par toutes les instances internationales - ONU, UE, Ligue arabe. Mais parce que le chef de l'?tat le plus puissant du monde l'a décidé d'un trait de plume, elle deviendrait acceptable par tous.
Les Palestiniens ont évidemment réagi avec vigueur à un tel déni de justice à leur égard. Le premier ministre Ahmed Qore? a estimé ce texte " inacceptable ". " M. Bush est le premier président dans l'histoire à légitimer les colonies, a-t-il dit. C'est totalement inacceptable et nous rejetons cela. " Pour Saeb Erekat, ministre chargé des Négociations de paix, " c'est comme si on prenait une partie du Texas [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] pour la donner à la Chine " et il a demandé la réunion d'urgence d'une conférence internationale pour contrer le plan Bush-Sharon.
L'ensemble des dirigeants des groupes composant l'OLP, réunis mercredi soir à la Mouqata autour de Yasser Arafat ont émis un avis tout aussi défavorable. Pour eux, la position exprimée par le [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]outlet hogan[/url] président américain " conduit à la destruction des dernières chances d'un processus de paix, ainsi que de la sécurité et [url=http://www.buynflticketsonline.com]NFL Tickets[/url] de la stabilité de la région ; elle risque de relancer le cycle de la violence ".
[url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] Une menace immédiatement agitée par le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Meshal : " Bush vient de tirer une balle fatale contre la ?feuille de route?. Cela montre que la seule voie possible de libération reste la lutte [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] armée. Cela montre aussi que Bush ne moque complètement des droits du peuple palestinien. "
Une évidence à la lecture d'une lettre où les Palestiniens ne sont guère évoqués que sous le chapitre du " terrorisme " à combattre. Le président Bush leur demande " de cesser toute violence et d'accepter l'initiative courageuse d'Ariel Sharon qui constitue un réel progrès dans le sens de la vision exprimée en juin 2002 de deux ?tats c?te à c?te ". Une demande de reddition déguisée sous une allusion à la " feuille de route ", utilisée comme un alibi.
À Isra?l, il se contente de demander " de faire des pas supplémentaires vers le gel de la colonisation " et de " démanteler les avant-postes illégaux ". On sait que tous ceux qui l'ont été ces derniers mois par l'armée israélienne ont immédiatement été réinstallés, avec la bénédiction du gouvernement qui leur fournit l'eau, l'électricité et les routes d'accès...
Le " mur " de protection édifié depuis un an aux dépends des Palestiniens est lui aussi entériné par George Bush qui écrit : " Comme l'a dit le gouvernement israélien, cette barrière devrait être sécuritaire plut?t que politique, temporaire plut?t que définitive. "
Ariel Sharon l'emporte donc sur toute la ligne. Il a même poussé l'audace jusqu'à demander à son ami Bush une rallonge financière de 5 milliards de dollars pour la réalisation de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] son plan d'évacuation de Gaza ! Il a obtenu qu'y soient maintenues " certaines installations militaires ", et il suggère que " les installations qui pourraient être évacuées d'ici l'été 2005 soient placées sous le contr?le de la Banque mondiale ". C'est-à-dire, une fois de plus, en faisant comme si les Palestiniens n'existaient pas. Selon un appendice à la " lettre d'engagement ", les " zones constructibles " par les colons en Cisjordanie vont même être définies d'un commun accord entre Bush et Sharon, comme s'il s'agissait d'un condominium israélo-américain !
Nul doute qu'un tel bilan n'assure à Ariel Sharon un retour triomphal devant les siens : " Je reviens bien face à [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] mes amis du gouvernement et du [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] Likoud ", a confié le premier ministre avec un sourire entendu, allusion aux oppositions que suscite chez les ultras le plan d'évacuation de Gaza. Le référendum prévu au sein du Likoud risque donc de tourner à l'avantage d'Ariel Sharon : déjà 57 % des électeurs approuvent son plan.
À gauche, chez les pacifistes engagés auprès des Palestiniens contre le mur, c'est la consternation et on met en garde contre le danger que comporte une solution ainsi imposée de l'extérieur, sans négociations, au nom du [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] seul " droit du plus fort ".
C'est le même argument sur lequel s'appuie l'Union européenne. Son président en exercice, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Brian Cohen, a affirmé dans une déclaration que " l'Union européenne rejette tout changement unilatéral des frontières au Proche-Orient ".
Une prise de position qui laisse espérer une réaction rapide et vigoureuse des partenaires du " Quartet " engagé dans la " feuille de route " que le plan Bush-Sharon ignore totalement.

Fran?oise Germain-Robin

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